Attention
Le concert Dogora
du 21 novembre 2010 au Théâtre Luxembourg
est complet
Le même concert sera redonné le 30 janvier 2011
au Centre Culturel Jacques Prévert
à Villeparisis
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Présentation
Genèse d'une aventure humaine et musicale
Au commencement (janvier 2005), il y eut la maladie, l'opération et l'angoisse du retour à la maison avec ses doutes et ses espoirs.
Dès les premières séances de chimiothérapie, l'idée du concert est née de la constatation des contraintes douloureuses subies par les malades, de la souffrance souvent muette de certains d'entre eux mais aussi d'échanges verbaux fructueux avec les infirmières.
C'est ainsi que je découvris l'existence de l'AVACS, « Association Vaincre le Cancer Solidairement » et de ses actions pour apporter aux malades, réconfort, aide et soulagement (1).
Ma première idée fut ainsi d'organiser un concert avec la chorale "Claye Vocale" de Claye-Souilly (2) dont j'étais le chef de choeur depuis plus de 20 ans car nous avions souvent chanté au profit d'oeuvres caritatives ou humanitaires.
Puis, un jour, je découvris sur Radio classique l'oeuvre d'Etienne Perruchon Dogora et à l'instar du cinéaste Patrice Leconte et de beaucoup d'autres, je fus subjuguée par cette musique fascinante, obsédante, tour à tour douce et violente, musique comparable à nulle autre.
Produire un concert Dogora devint à ce moment-là pour moi un rêve. Certes, la « Claye Vocale » avait déjà chanté la Messa di gloria de Puccini (avec un orchestre symphonique dirigé par le chef Haïk Davtian), le Requiem de Fauré, le Magnificat de Vivaldi. Mais Dogora nécessitait non seulement un orchestre symphonique mais également la participation de centaines de choristes, adultes et enfants, ainsi que de solistes. Seules les villes d'une certaine importance avaient déjà pu mettre en place ce type de concert.
Une série de rencontres fut déterminante pour la réalisation du projet: celle de Véronique Audoli, directrice du Conservatoire du Val Maubuée (Noisiel), de Jean-Michel Henry, le dynamique chef de l'Orchestre symphonique du Val Maubuée et de plusieurs chefs de choeur seine-et-marnais intéressés par cette expérience.
Le rêve insensé se concrétisa alors même si de nombreux obstacles restaient à franchir : trouver une salle d'une capacité suffisante pour accueillir un tel effectif, organiser les répétitions de 200 choristes (enfants et adultes), des musiciens, des solistes sans oublier la mise en place de toute la logistique nécessaire à une manifestation de cette ampleur.
Grâce à d'innombrables appuis et aides diverses et à la collaboration de personnes bénévoles et dévouées dont nous parlerons par ailleurs, ce projet prit finalement forme et consistance puisque le public pourra entendre Dogora le 21 novembre 2010 à 16h au Théâtre Luxembourg de Meaux. Le bénéfice de ce concert sera intégralement versé à l'A.V.A.C.S.
S'il faut une moralité à cette aventure, c'est qu'en fédérant toutes les bonnes volontés, il est possible de réaliser des projets qui, au départ, peuvent sembler utopiques.
Marie-Hélène Caspar
(1) Les activités de l'AVACS feront l'objet d'un prochain article. On peut consulter le site de l'AVACS : www.avacs.fr
(2) Le Choeur "Claye Vocale" a été dissout le 30 novembre 2009 pour donner naissance à une nouvelle association le "Festival de Musique de Claye-Souilly" et à une nouvelle formation, le Choeur "Odyssées".
Voir à ce sujet l'article "Informations générales" en cliquant ICI
Affiche du concert
Etienne Perruchon
Un compositeur éclectique et imaginatif
Etienne Perruchon (né en 1958) a composé un grand nombre d’oeuvres appartenant à des genres aussi différents que la musique de film, la musique de scène, la musique symphonique ou la chanson.
Depuis 1981, date de sa première commande, il a signé la musique de nombreuses pièces de théâtre (dont plusieurs mises en scène par Charlie Brozzoni « La grande Parade au cabaret de l’Ange Bleu », prix du « off » à Avignon en 1995 et « Éléments moins performants » de Peter Turini) et mises en scène d’André Engel (deux pièces de Georg Buchner « Woyzeck » et « Léonce et Léna » pour laquelle Etienne Perruchon a obtenu le Prix du Meilleur Compositeur de musique de scène du Grand Prix de la critique 2001/2002).
En 2004, il a composé et créé un opéra, « Le géant de Kaillass » d’après un livret de Peter Turini ainsi que la musique du « Menteur » de Corneille avec Denis Podalydès (à la Comédie Française dans une mise en scène de Jean-Louis Benoît).
Patrice Leconte découvre Dogora et décide d’en faire un film musical et impressionniste sorti le 10 novembre 2004. Etienne Perruchon se verra alors décerner le «Mozart du 7ème art » au Festival d’Auxerre pour la musique du film.
En 2005, Etienne Perruchon rencontre le Brass Band de Savoie, dirigé par Martial Renard, pour qui il écrit La petite suite de Dogora et une version complète de Dogora pour concert.
Cette même année, Patrice Leconte lui confie la composition de la musique des «Bronzés 3». Il compose toute la musique du spectacle musical "La Goutte au Pépère" de et avec Richard Gotainer (octobre 2004 au Théâtre du Temple).
Etienne Perruchon vient de terminer l’écriture d’un nouvel opéra « Pinocchio » sur un livret de son épouse Jeanne Perruchon d’après la célèbre histoire de Carlo Collodi.
Sa complicité avec Patrice Leconte continue à travers des collaborations pour le cinéma (« La guerre des Miss », « Vison pékin ») et le théâtre (« Grosse chaleur »).
Plus récemment, le Musée Historique de Jérusalem et la société Skertzo lui ont confié la composition de la musique du nouveau spectacle permanent du site historique de « La Tour de David ».
Il travaille actuellement à l’écriture d’une comédie musicale pour un film d’Animation qui sera réalisé par Patrice Leconte d’après le roman de Jean Teulé « Le magasin des suicides ».
Son épopée dogorienne continue avec un nouvel opus : Tchikidan.
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Un extrait d'une émission passée
sur FR3 en avril 2010
Cliquez ICI
(cliquez sur l'image pour avoir une vue "plein écran")
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Pour voir et entendre un entretien
avec Etienne Perruchon
Cliquez ICI
(publication Dailymotion)
Laissez passer la publicité.
Pour avoir une vue "plein écran",
cliquer dans le rectangle en bas à droite de l'image
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Un très intéressant
interview d’Etienne Perruchon
réalisé le 16 juin 2010 à Annecy
Texte paru sur le site «Dogoramania.com»
Texte traduit du «Dogorien»
pour les personnes qui ne connaissent pas encore
parfaitement cette langue
Le dogorien est une langue inventée, un "trompe l'oreille" comme tu aimes si bien dire, mais comment choisis-tu les sonorités pour que cela fonctionne en trompe l'oreille ?
Je suis très sévère avec les paroliers en ce qui concerne la musicalité des mots. Un simple texte poétique, aussi beau soit-il, n'est pas forcément une bon texte de chanson. Alors pour DOGORA c'était simple, je n'avais qu'à penser à cela puisque le problème du sens était réglé.
Les phonèmes sont-il d'après toi intimement liés à des émotions ?
C'est possible. En tout cas chez moi c'est évident. Quand j'entends sonner certaines langues, des sensations différentes s'emparent de moi. Un mot, une phrase dans une langue que je ne connais pas me transportent vers des émotions particulières.
Pourquoi écrire pour des enfants, je veux dire, pas de la musique pour que les enfants l'écoutent mais surtout la chantent en chœur et en soliste ?
Tout d'abord, j'aime particulièrement le timbre des voix d'enfants. Et puis j'aime associer à ces timbres si jeunes des propos artistiques plus sérieux que ce qu'on leur propose habituellement.
Comment expliques-tu que depuis Britten, il y ait si peu d'œuvres pour enfants ?
Peut-être par ce que les compositeurs ne comprennent pas l'énorme potentiel émotionnel des voix d'enfants. Ils sont souvent, je pense, freinés par l'ambitus restreint des tessitures d'enfants.
Tu as enregistré à Sofia pour des raisons de budget, mais comment expliques-tu l'incroyable talent et qualité des choeurs à l'Est ? Pour Tchikidan ce sont les mêmes enfants que pour Dogora ?
Ce n'est pas avant tout pour des questions de budget que j'ai enregistré Tchikidan à Sofia, mais bien parce que je voulais retrouver ces voix si parfaitement adaptées au dogorien. Ils ont une technique particulière de chant, bien sûr, mais surtout un timbre particulier, je pense, directement lié à l'accent modelé par leur langue. On y revient, l'émotion des phonèmes ...
Peux-tu évoquer Metodi Matakieb et son extraordinaire physique d'acteur ?
Il est slave jusqu'au bout de la moustache ! Le pathos lui va bien au teint ! Il comprend si bien ma musique...
Tu insistes sur le terme populaire, peux-tu nous préciser pourquoi ? Ce que cela signifie pour toi ?
Populaire pour moi signifie accessible au plus grand nombre. Cela devrait être le cas de toutes les musiques, non ?
La musique classique et ses concerts sont très codifiés, ce qui rebute parfois un certain public. Toi, tu fais chanter le public à la fin des concerts, peux-tu nous en parler ?
Je pense que le meilleur moyen de faire de l'art populaire est de le rendre partageable. La musique à travers le chant rend cela tout à fait possible. Comprendre une musique, c'est la faire sienne, donc s'en imprégner. Quoi de mieux que de la chanter soi-même ! Je vais même plus loin maintenant puisque j'introduis dans mes oeuvres le concept de participation du public. Je veux faire chanter les gens pour les rendre plus sensibles, qu'ils vivent cette expérience physique de l'émotion musicale. Je pense qu'un monde fait de gens plus sensibles serait un monde plus humain. Quel bonheur cela serait un monde plus humain...
Peux-tu expliquer ta méthode de travail ? D'abord la musique ? La mélodie ? Les voix ? L'orchestration te vient tout de suite ?
Quand j'écris de la musique vocale, je me mets au piano et je chante. En général, j'ai en amont une idée de mélodie en tête, mais je vérifie en chantant moi-même qu'une émotion forte puisse en sortir. Une fois cela fait, j'orchestre immédiatement pour en faire une partition complète.
Tchikidan me fait penser à un carnaval, au charivari du moyen âge où les pauvres prenaient le pouvoir une journée, ici les enfants ? Qu'en penses-tu ?
Oui, tu as raison. J'ai d'ailleurs écrit un petit texte dans ce sens, parlant de Tchikidan la fête des enfants dogoriens. J'aime cette idée de nomades saltimbanques. Quand j'étais petit, je rêvais de faire partie d'un cirque d'enfants "Los Muchachos", mais ils étaient tous orphelins et moi je n'étais orphelin "que" de père ! Je leur ai même écrit pour leur demander une sorte de dérogation.
Tu as beaucoup composé pour le théâtre, Dogora et Tchikidan évoquent à l'écoute un récit. Pour toi, la musique doit-elle raconter quelque chose ?
Oui, absolument, mais pas forcément pour tenir un discours littéraire avec une morale etc. Non, simplement mon envie première à l'écriture d'une oeuvre, c'est que le public et l'interprète se sentent dans un état différent entre le début et la fin de la musique. Je voudrais prendre les gens par la main et leur dire "Suivez-moi, je vais vous raconter quelque chose".
Ta musique est une aventure humaine. As-tu envisagé dès le début le côté fraternel, pédagogique, découverte, participatif ? Et par la suite la pub Vinci, un pont humain... l'entraide, je suppose que tu n'as pas accepté cette publicité par hasard...
Quand j'écris une oeuvre comme Dogora ou Tchikidan, je n'ai pas d'idée préalable sur l'effet qu'elle doit avoir sur les gens. J'invente juste la musique que j'aime entendre et je constate ce qui se passe. Bien sûr, je me rends compte de ce que cela provoque et je ne tourne pas le dos à cela. J'essaye simplement de comprendre et d'accompagner les effets collatéraux de ma musique en toute humilité.
Finalement, Dogora c'est un peu la la tour de Babel ?
Ça me plaît comme image ! J'accepte !
Voir le site officiel d'Etienne Perruchon
sur lequel il est possible de visionner
des interviews et extraits des concerts Dogora
notamment un extrait du concert de Vaison la Romaine,
diffusé sur France Ô le 4 septembre 2010
Cliquez ICI
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Ecoutons : "Tchunga Ya !" Chant de la victoire
Ce chant était proclamé autrefois par les hommes pour fêter une victoire, soit sur une famille rivale, soit sur un village adverse.
Il date de l’époque de la sédentarisation des dogoriens (19ème siècle).
Les premières mesures de ce thème étaient hurlées comme un cri de guerre.
Peu à peu "Tchunga ya !" est devenu un chant dansé, reflétant ainsi la fierté du peuple.
Cliquer sur le triangle blanc dans le cadre ci-dessous
Pour consulter l'article DOGORA II, cliquez ICI
Pour consulter l'article DOGORA III, cliquez ICI
Pour consulter l'article DOGORA IV, cliquez ICI
Lire aussi le très intéressant entretien que nous a accordé Jean-Michel Henry, chef d'orchestre qui dirigera ce concert. Cliquez ICI
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Dans les prochains articles :
Histoire de Dogora
Le dogorien
Une leçon de "dogorien" par Etienne Perruchon
Interview (vidéo) du cinéaste Patrice Leconte
qui a réalisé le film "Dogora, ouvrons les yeux"
Présentation des acteurs du concert :
musiciens de l'Orchestre du Val Maubuée,
les choeurs de Seine-et-Marne
et les solistes
Présentation de l'A.V.A.C.S.
et de ses activités en faveur des malades du cancer
Générique - Programme complet du concert
(12 pages couleur)
Remerciements
Photos, enregistrements sonores et vidéos
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Le concert
DOGORA
aura lieu le 21 novembre 2010 à 16h
au Théâtre Luxembourg
4, rue Cornillon
Meaux (77)
Pour toute information :
Tél. 06.84.66.99.40
Location
A.V.A.C.S
Francine Desmarchelier
35, rue d'Orsoy
77910 Varreddes
Tél. 01.64.34.55.69 - 06.81.01.01.24
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